Il porte sur la base 1588. Il est double : du côté du Christ, Marie-Madeleine a pris la place de la Vierge de douleurs, peut-être parce qu’elle a une chapelle célèbre dans le voisinage. Elle est facile à identifier à son vase de parfum, au couvercle bombé. Saint Jean montre le Christ de la main, semblant dire comme Jean le Baptiste: “voici l’Agneau de Dieu”. Au pied du Christ, deux anges, à genoux, tiennent un énorme calice.
De l’autre côté, la vierge porte son enfant, avec tendresse, en tenant de l’autre main une pomme de pin, emblème de fécondité; sa maternité a été féconde puisqu’elle a donné le Sauveur du Monde. L’enfant regarde sa mère selon l’iconographie du XVe siècle, c’est Notre dame de la Joie: ce titre pourrait ainsi expliquer la suppression de Notre-Dame des Douleurs (il y a pourtant la piéta au pied de la Croix, une femme profondément inclinée, sur un corps souple, bien équilibré par le sculpteur). Le Christ présente ses mains ouvertes et percées, et par exception, les jambes croisées. Cette statue a aussi la facture du XVe siècle.
A gauche, Saint Jacques, reconnaissable à son bourdon et au bâton cassé, est sans coquille et sans chapeau. Le personnage voisin tenait dans la main un petit objet, probablement une clef. Ce serait St-Pierre qui avait une chapelle proche.
Ainsi on aurait, comme dans l’évangile: Pierre, Jacques, et Jean, la trilogie apostolique.
Au niveau des consoles, quatre mascarons font le tour du fût.
Il est bien possible que le Christ soit plus tardif, par suite d’une réfection. (source :
https://www.penmarch.fr/tourisme/a-voir-a-faire/patrimoine-et-culture/sites-monuments-historiques/eglises-et-chapelles/croix-et-calvaires/ )