Au lendemain de la guerre, le député-maire de Plozévet, Georges Le Bail (1857-1937), a tenu à ériger un monument rappelant un symbole de la Bretagne : un menhir. Après l'échec du transport du menhir de Lestrouguy en 1920 une pierre est choisie dans un champ nommé Park ar C'hereg près du village de Kerrien. La pierre est juchée sur deux diables servant normalement à transporter des troncs d'arbre. Des chevaux des fermes des alentours sont attelés pour charroyer cette pierre. Malgré les encouragements tonitruants de leurs maîtres, ces chevaux, qui n'étaient pas habitués à travailler ensemble, tirent dans tous les sens et ne parviennent pas à tracter le convoi. Il a fallu faire appel à des chevaux de halage habitués à tracter des navires sur l'Odet vers le port de Quimper.
L'érection du menhir a nécessité de gros efforts et l’installation de treuils et d'échafaudages. La pierre a été extraite à la satisfaction de tous.
La statue située auprès du menhir a été commandée par Georges Le Bail, député maire de Plozévet, à René Quillivic. Il est décidé de commémorer une famille de Plozévet touchée par la disparition de plusieurs de ses membres. Le sculpteur demande à Monsieur Sébastien Le Gouil qui accepte. Il a perdu trois fils et un gendre pendant la guerre. Il est représenté un chapeau à la main, l'autre main sur son cœur et sur une croix de guerre. On peut lire "Da garet hon euz gret bro c'hall betek mervel" (j'ai beaucoup aimé mon pays jusqu'à en mourir). Les deux plaques disposées de part et d'autre citent les noms des 201 Plozévétiens disparus pendant la guerre de 1914 – 1918. Sur une dalle de granit est incrustée l'ancienne croix en fer qui surmontait autrefois la chapelle de la Trinité. (source :
http://iffigenbalade.free.fr/images/plozevet_histoire.pdf )
Le menhir fait 3.50 m de haut.