En 1983, un défrichage au lieu-dit Le Goënidou mettait au jour des vestiges de bâtiments. Après plusieurs campagnes de fouilles, il s’est avéré que le site était un hameau médiéval composé d’au moins cinq îlots de quatre bâtiments chacun. La raison probable de son implantation est la mise en culture de nouvelles terres.Durant l’époque médiévale, certaines régions de Bretagne ont un système particulier de mise en exploitation des terres : la quévaise. Son principe est de permettre à un exploitant de jouir d’une habitation, des dépendances, une cour et un champ à proximité pour une durée indéterminée. En échange de ces biens qui ne peuvent être aliénés, il travaille gratuitement lors des jours de corvées et paie une rente au propriétaire, ecclésiastique ou laïc.
Le hameau du Goënidou entre certainement dans ce système, du fait de la présence à 4 km de l’abbaye du Relec qui possédait des terres à Berrien. De plus, la morphologie du site est inédite dans les Monts-d’Arrée et en Bretagne. Elle semble s’organiser en ilôts composés de trois bâtiments autour d’une cour et d’une quatrième bâtisse à quelques mètres d’écart.
Les bâtiments d’habitation au nombre de deux par ilots, sont des maisons mixtes qui regroupaient les hommes et une partie de leur bétail. Elles possédaient un certain confort avec des placards encastrés et une séparation entre les humains et les animaux. Les autres bâtiments n’ont pas de fonction domestique comme l’indique l’absence de foyer central. Leur fonction exacte reste à déterminer, mais elle avait probablement un lien avec l’exploitation agricole (stockage des grains, étable).
http://kreizyarcheo.bzh/sites-archeologiques/sites-caracteristiques/village-du-go%C3%A9nidou )