L'eau est d'abord recueillie dans un bassin circulaire, évoquant celui d'un puits. De là, elle suit une canalisation, longue de six mètres, jusqu'à un mur de granit d'où elle tombe en une cascade de deux mètres, dans une piscine. Un bassin accueillait les baigneurs et des pierres scellées dans le mur, permettaient aux pèlerins de s'asseoir pour s'adonner aux ablutions. L'eau de la source est toujours claire, mais l'ensemble du monument est envahi par les herbes aquatiques et les fougères.
Le pardon était célébré le dimanche qui suivait le 10 août. On y venait pour soigner les rhumatismes, et pour donner des forces à son corps. Les rites, que l'on pratiquait dans la piscine, n'étaient conformes ni à la religion, ni à la morale. Ils remontaient, de toute évidence, à l'époque druidique. En effet, dans ce lieu, on a associé l'eau avec le feu, la source sacrée avec le dieu solaire, remplacé par saint Laurent martyrisé et brûlé vif, comme le veut la légende.
Dans la nuit du 9 au 10 août, les pèlerins accomplissaient à genoux le tour de la chapelle, aujourd’hui disparue, puis passaient sous une pierre creusée en forme de four, pour rappeler le supplice de saint Laurent. Ensuite, les hommes se baignaient, nus, dans la source, avant le lever du soleil. Toute la nuit, ce n'étaient que danses, libations, tournois de lutte... sur la garenne, à la lueur des cierges consacrés. Au lever du soleil, c'était le tour des femmes : dans une tenue aussi légère que celle des hommes, elles pratiquaient leurs ablutions dans les eaux sacrées. (On retrouve dans ce rituel la persistance d'une croyance celtique : la nuit, le dieu Soleil reprend des forces dans les eaux souterraines et à l'aube, la déesse-mère - Sirona ... - donne naissance au fils solaire.) (source :
http://fontaines.bretagne.free.fr/presentation.php?id=334 )